Europe – L’Allemagne et ses nouveaux équilibres politiques

Le Monde 0/02/2018

La chancelière allemande, Angela Merkel, lors de la dernière phase de négociations pour former une grande coalition, mardi. HANNIBAL HANSCHKE / REUTERS
Les négociations pour un accord de coalition entre la CDU de la chancelière allemande, Angela Merkel, son allié la CSU, et les sociaux-démocrates du SPD, se sont poursuivies mardi dans la journée et dans la nuit. Plus tôt dans la matinée, Mme Merkel avait laissé entendre que les deux parties devaient être prêtes à « de douloureuses concessions », explique Der Spiegel. Quatre mois après les élections de septembre, les points d’achoppement entre les deux camps portaient encore sur l’encadrement des contrats de travail et la réforme du système de santé. Mais, ainsi que l’explique aussi la Frankfurter Allgemeine Zeitung, les semaines de discussion ont permis de trouver des convergences sur plusieurs points, qu’il s’agisse de l’Europe, de la politique fiscal ou des retraites.
Quoi qu’il en soit, cette séquence politique inédite en Allemagne n’est pas terminée. Martin Schulz, le président du SPD, devra encore convaincre sa base qu’il a obtenu des concessions significatives de la part des conservateurs et les 440 000 adhérents du parti devront les approuver. Dans le cas contraire, de nouvelles élections pourraient être organisées. Or, de récents sondages montrent une désaffection grandissante pour les principales formations politiques. Ainsi que le constate Die Zeit, les partis censés former la « Grande coalition » ne sont plus majoritaires dans le pays, selon certaines enquêtes d’opinion, qui créditent la CDU-CSU de 30,5% des intentions de vote et le SPD de 17%. Les sociaux-démocrates sont en outre talonnés par le parti d’extrême droite, AfD, qui atteint selon les sondages de 13% à 15%, en passe de devenir le premier parti d’opposition.
Dans ce contexte, un reportage du New York Times illustre l’évolution de l’électorat allemand ces dernières années. La journaliste a rencontré des ouvriers, qui après avoir passé une partie de leur vie au SPD, ont rallié l’extrême droite il y a deux ans, au plus fort de la vague d’immigration arrivée en Allemagne. Dans la Ruhr, certains envisagent désormais de créer des syndicats liés au parti d’extrême droite

A propos kozett

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