Les bombardements sur la Ghouta orientale continuaient, dimanche, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), au lendemain du vote par le Conseil de sécurité de l’ONU d’une trêve de trente jours en Syrie, « pour une pause humanitaire durable ». Le président russe Vladimir Poutine, son homologue français Emmanuel Macron et la chancelière allemande Angela Merkel ont prôné la « poursuite des efforts communs » pour la mise en place du cessez-le-feu et se sont mis d’accord pour « renforcer l’échange d’informations » sur la situation dans le pays, lors d’une conversation téléphonique. Berlin précise de son côté avoir, avec la France, demandé à Moscou d’exercer une « pression maximale » sur Damas en vue de l’application « immédiate » de la résolution onusienne
.Dans la ville de Douma, dans la Ghouta orientale, après les bombardements du 25 février, en Syrie. HAMZA AL-AJWEH / AFP
Le fief rebelle, situé à l’est de la capitale syrienne, subit une intense campagne aérienne de la part du régime ces derniers jours. « Les raids ont repris dimanche matin, avec deux frappes contre le secteur de Shayfouniyah, à la périphérie de Douma [la grande ville de la Ghouta orientale] », a précisé l’OSDH.
Plusieurs personnes ont souffert de symptômes apparaissant lors d’expositions au chlore, ont rapporté les autorités sanitaires de ce secteur tenu par l’opposition et assiégé par l’armée. L’Iran, soutien du régime de Bachar Al-Assad, a affirmé, pour sa part, que les opérations contre les « terroristes » – c’est ainsi que Damas appelle les rebelles soutenus par les Occidentaux – allaient continuer en dépit du cessez-le-feu. Dimanche, les deux principaux groupes contrôlant la Ghouta orientale, Jaysh Al-Islam et Faylaq Al-Rahmane se sont engagés à respecter la trêve humanitaire réclamée par la communauté internationale.
Le Monde 26/02/2018

/ AFP / Amer ALMOHIBANY