Le leader de gauche et celui de droite veulent faire du bruit, transgresser dans l’espoir de s’imposer comme le premier des opposants – en attirant les électeurs du FN

/ AFP PHOTO / JEAN-PIERRE CLATOT
Tout les oppose et pourtant… Mélenchon le rouge et Wauquiez le bleu se surveillent du coin de l’œil, se copient, rivalisent. L’un vient de la gauche, l’autre de la droite, mais le macronisme triomphant les oblige à la même stratégie : parler au peuple, faire du bruit, transgresser dans l’espoir de s’imposer comme le premier des opposants.
Lorsque le chef de file du parti Les Républicains a fait, cinq jours durant, les gros titres des chaînes d’information en continu après ses attaques contre ses camarades devant des étudiants d’une école de commerce de Lyon, puis a refusé de s’excuser – sauf auprès de Nicolas Sarkozy, son ancien mentor –, et a attaqué, bille en tête, la presse, en fustigeant un « déchaînement médiatique », une « manipulation », une « embuscade » et même des « méthodes de voyous », le patron de La France insoumise a observé puis riposté.
A son tour, il s’en est pris aux médias, a dénoncé, sur son blog, « la CIA médiatique », qualifié la presse de « première ennemie de la liberté de pensée », assuré que « la haine des médias est juste et saine ». Il ne faudrait quand même pas qu’au chapitre du parler fort, on lui vole la vedette !

Au tout début du quinquennat, parce qu’il avait écrasé Benoît Hamon et talonné François Fillon au premier tour de l’élection présidentielle, Jean-Luc Mélenchon a cru que la place de premier opposant lui était acquise. Dix-sept députés élus à l’Assemblée nationale et la rue en caisse de résonance, qui dit mieux ? Six mois plus tard, il lui a fallu déchanter : face aux ordonnances réformant le code du travail, la rue n’était pas au rendez-vous et le Palais-Bourbon n’est pas une tribune suffisante pour contrer l’exécutif.
Ne pas se faire oublier
Le « point » était donc pour Macron, dixit Mélenchon lui-même, qui s’en alla panser ses plaies. Mais la nature a horreur du vide, et, soudain, c’est Laurent Wauquiez qui attira la lumière, Wauquiez le mal-aimé, Wauquiez le politiquement incorrect, Wauquiez le transgressif …
L’accès à la totalité de l’article est protégé
WordPress:
J’aime chargement…
Sur le même thème
A propos kozett
Deux phénomènes peuvent amener à une manipulation dans la prise en compte des informations par notre conscience :
--> Le mirage qui voile et cache la vérité derrière les brumes de la sensiblerie et de la réaction émotionnelle.
--> L’illusion qui est une interprétation limitée de la vérité cachée par le brouillard des pensées imposées.
Celles-ci apparaissent alors comme plus réelles que la vérité qu’elles voilent, et conditionnent la manière dont est abordé la réalité …
A notre époque médiatisée à outrance, notre vigilance est particulièrement requise !