En Vrac – International

Le Monde 02/04/2018

La station spatiale chinoise « globalement détruite » à son entrée dans l’atmosphère. Tiangong-1 est rentrée dans l’atmosphère lundi autour de 2 h 15 (heure de Paris) au-dessus du Pacifique Sud. « La plupart des équipements ont été détruits lors de la phase de rentrée dans l’atmosphère », a assuré le bureau chinois chargé de la conception des vols spatiaux, dans un communiqué.

Syrie : chute imminente du dernier bastion rebelle dans la Ghouta. Le groupe Jaich Al-Islam, qui contrôle encore une enclave comprenant la ville de Douma, n’a pas confirmé ou réagi à l’annonce, par Moscou et la télévision d’Etat syrienne, qu’il avait accepté, dimanche, d’évacuer son bastion situé aux portes de Damas.

La Chine impose des taxes sur 128 produits américains. Ces mesures contre les importations en provenance des Etats-Unis, d’une valeur de 3 milliards de dollars (2,4 milliards d’euros), répondent, selon l’agence Chine nouvelle, au relèvement des taxes sur l’acier et l’aluminium décidé par Washington.

Lesbos, île grecque devenue prison des milliers de migrants. Deux ans après la fermeture des frontières par l’Union européenne, de nombreux migrants restent coincés en Grèce, sur l’île de Lesbos. Plus de 5 500 vivent dans le camp de Moria, prévu pour 2 500 personnes, et il est impossible pour eux d’aller sur le continent, explique le New York Times dans un reportage illustré de photos et de vidéos saisissantes.

Le Sahara s’étend. En un siècle, le Sahara a gagné quelque 10 % de superficie, selon une nouvelle étude reprise par le magazine Science Daily. Due au changement climatique et à l’activité humaine, cette transformation a probablement affecté d’autres zones désertiques signalent les chercheurs.

Israël rejette toute enquête indépendante sur les violences à Gaza. Des investigations avaient été réclamées, notamment par le secrétaire général de l’ONU et la cheffe de la diplomatie européenne après la mort, vendredi, de seize Palestiniens tués par l’armée israélienne lors d’une manifestation organisée à la frontière entre Gaza et l’Etat hébreu.

 Marche sanglante à Gaza

Israël a rejeté les appels internationaux à une enquête indépendante après la mort, vendredi, d’au moins seize Palestiniens tués par l’armée israélienne au cours d’une manifestation le long de la frontière avec Gaza. Plusieurs centaines de personnes ont aussi été blessées par balle. Le ministre israélien de la défense a toutefois affirmé, dimanche, que « les troupes méritaient les félicitations ». L’usage de balles réelles par l’armée israélienne (Tsahal) est au cœur des interrogations de la communauté internationale. Aucun soldat n’a été blessé lors des heurts mais l’armée assure que les manifestations abritaient des tentatives d’attaques de membres du mouvement islamique Hamas, rappelle le Washington Post. Seules quelques centaines d’Israéliens ont manifesté dimanche à Tel Aviv pour protester contre cette intervention meurtrière, relate par ailleurs Haaretz.

De nouveaux heurts ont eu lieu dimanche à la frontière entre Gaza et Israël. MOHAMMED ABED / AFP

Sur le plan international et au niveau militaire, « Israël se prépare à des tensions », prédit de son côté le Jerusalem Post, d’autant que les Palestiniens ont prévu de poursuivre leurs manifestations jusqu’au 15 mai, jour de la Naqba (la catastrophe), commémorant leur exode après la création de l’Etat juif en 1948. L’Union européenne (UE) a regretté l’utilisation de balles réelles contre une manifestation relevant de « la liberté d’expression et de la liberté de rassemblement ». Mais, le représentant américain aux Nations unies (ONU) a repris les arguments israéliens selon lesquels de « mauvais éléments » avaient pris prétexte de la manifestation pour user de violence. Le conseiller spécial de Donald Trump pour le Proche-Orient, Jason Greenblatt, a de son côté critiqué le Hamas et « sa marche hostile ». Le journaliste du Haaretz Gideon Levy, connu pour ces positions en faveur d’un règlement pacifique du conflit, estime lui qu’un « massacre » a été perpétré vendredi.

Dans une autre analyse, le Haaretz juge que le positionnement du mouvement islamique dans les prochaines semaines sera déterminant. S’il réussit à faire des manifestations prévues jusqu’en mai un mouvement pacifique, « il parviendra à défier et à embarrasser Israël, tout autant que l’Autorité palestinienne et son président Mahmoud Abbas ». « Des manifestations massives et non violentes obligeant l’armée à tuer des civils désarmés sont le plus grand cauchemar d’Israël », semble croire le journal. Et l’attention du monde pourrait se tourner à nouveau sur ce conflit. « Si le bain de sang de vendredi demeure un événement isolé, il sera vite oublié mais s’il se reproduit, la communauté internationale sera contrainte de s’intéresser de nouveau au conflit israélo-palestinien. »