Le Vif.be – 09/07/2018 – Trui Engels, Muriel Lefevre –
Si nous utilisions le sel présent dans tous les océans du monde, on pourrait couvrir la surface du globe d’une couche haute de 40 étages. Quiconque a déjà bu la tasse lors d’un plongeon effectué avec trop d’enthousiasme sait que l’eau de mer est salée, voire très salée. Mais comment se fait-il que la pluie et les rivières soient de l’eau douce ?
Explications pour briller sur la plage.
L’eau de mer n’a pas toujours été salée. Lors de la création des mers, il y a près de 3.8 milliards d’années, soit au moment où la surface de la Terre s’est suffisamment refroidie pour que la vapeur d’eau puisse se condenser, l’eau de celle-ci était douce. Cette condensation a provoqué la pluie. Un épisode qu’on appelle aussi « le grand lessivage des roches », comme le résume, dans 20 minutes, Bertrand Chapron, chercheur à l’Ifremer et responsable de l’équipe de recherche Océanographie spatiale et Interface air-mer. Des tonnes d’eau ont alors été déversées sur Terre, captant avec elles les différents gaz propulsés dans l’air par les volcans des premières heures de la terre. Plus connues sous le nom de pluies acides, celles-ci ont érodé la surface de la Terre, créant au passage différents reliefs, mais aussi les rivières, les fleuves, les mers et les océans. Par ce même mécanisme, ces eaux se sont chargées en sels minéraux qu’elles ont transportés jusqu’à la mer ou l’océan.
Mais quel sel ?
Chimiquement, il en existe plusieurs sortes de sel. Ce dernier résulte de l’assemblage d’atomes à l’état ionisé. Atomes qui peuvent être le chlorure (Cl-), le sulfate (SO42-), le sodium (Na+), le potassium (K+), le calcium (Ca2+) et le magnésium (Mg2+) précise Science et Vie. Dans la mer, le chlorure de sodium (NaCl), celui qu’on mange, est néanmoins majoritaire à hauteur d’environ 78 %.