Anticor – 13/01/2019 –
La Cérémonie 2019 de remise des Prix éthiques et des Casseroles a permis à Anticor de récompenser les comportements vertueux et de dénoncer les agissements déplorables de l’année écoulée.
Chaque année, Anticor remet des Prix éthiques, pour récompenser des comportements vertueux, et des Casseroles, pour dénoncer des agissements déplorables.
La cérémonie 2019 s’est déroulée, le 11 janvier, à la Maison de l’Amérique Latine, à Paris, devant 300 personnes. L’association récompense traditionnellement journalistes, lanceurs l’alertes, citoyens engagés ou élus. Lors de cette édition, Anticor a mis plus particulièrement à l’honneur la Corse puisque deux élus de l’Île de Beauté ont été honorés.
La soirée était animée par la comédienne Rafaële Arditti qui avait endossé, pour l’occasion, le rôle d’une avocate fiscaliste qui interpelle le président d’Anticor : « Je sais que ce n’est pas le moment mais, déformation professionnelle oblige, j’ai un peu étudié votre dossier et votre pays de résidence fiscale c’est… la France ! Vous savez que c’est mauvais pour le business, ça ? »
Jean-Christophe Picard a ensuite ouvert la cérémonie en annonçant une innovation par-rapport aux éditions passées : « Outre des Prix éthiques, nous aurons la délicate responsabilité de remettre des Casseroles. Cette année, nous avons même été obligés de créer une nouvelle catégorie, la Pantoufle, tant certains se sont illustrés dans le pantouflage, vocable qui peut paraître inoffensif mais qui peut parfois déboucher sur une prise illégale d’intérêt. »
Fabrice Rizzoli a également offert, à chaque récipiendaire des Prix éthiques, un produit alimentaire bio fait par des coopératives, en Italie, sur des terres confisquées aux mafieux : « En offrant des produits Libera Terra aux personnes qui se sont conduites de manière particulièrement vertueuse, cette année, Anticor rappelle que la France doit se doter d’un dispositif d’usage social des biens confisqués aux corrompus. »
Prix éthiques
#1 Martine Orange, journaliste, pour ses investigations sur la part d’ombre de la vie politique et économique et notamment sur ses révélations concernant les dossiers Alstom et Kohler, publiées dans Mediapart. Elle a ainsi révélé des conflits d’intérêts insupportables pour la démocratie et parfois pénalement répréhensibles.
#2 Camille Polloni, journaliste, pour ses saines Obsessions (séries publiées sur lesjours.fr) sur les affaires judiciaires et la mise en place du Magouillotron. Elle rappelle, avec pertinence, les enjeux financiers des principales affaires et dénonce la lenteur de la justice.