L’homéopathie marche très bien, les preuves sont là

Alternative Santé – février 2019 – Luc Maisonneuve –
À l’heure où des médecins, du haut de leur diplôme et d’une autorité qu’ils tentent d’asseoir, n’ont de cesse de décrier l’homéopathie, il était urgent de rappeler qu’une science indépendante et mue par le désir de percer des mystères a validé ses vertus.
Depuis un an, l’homéopathie se trouve sous le feu nourri d’attaques en tout genre, provenant de médecins, d’académies savantes et du ministère de la Santé. On lui reproche un manque d’efficacité thérapeutique, un risque pour les patients qui, prenant des granules, n’avaleraient pas de « vrais médicaments » et pourraient ainsi aggraver leur état, et un coût pour l’État lié à son remboursement.
Les plus virulents accusent même de charlatanisme les médecins prescrivant de l’homéopathie. À y regarder de plus près, il existe pourtant des études sérieuses montrant le bénéfice thérapeutique de cette médecine, son faible coût pour le patient et pour la Sécurité sociale et son impact sur la baisse de la consommation de médicaments classiques qui, eux, impliquent des coûts certains et des effets secondaires.
Cinq années d’étude sur plus de 8 000 patients
L’étude EPI 3, réalisée entre 2005 et 2012, est la plus vaste réalisée à ce jour sur la médecine générale en France. Son objectif principal a été d’évaluer la place de l’homéopathie dans la pratique des généralistes. Le recueil des données sur le terrain a  eu lieu entre mars 2007 et juillet 2009.
Au final, portant sur 8 559 patients et 825 médecins participants, le programme de recherche a nécessité cinq ans de travail. Il en ressort que :
– Les patients suivis par un médecin homéopathe présentent une amélioration clinique comparable à celle des patients suivis par des médecins à pratique conventionnelle. Le tout en utilisant deux fois moins d’anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) que ces derniers.
– Les patients suivis par un médecin homéopathe montrent une amélioration de leurs symptômes et des probabilités de complication globalement similaires à celles des patients de médecins à pratique conventionnelle. Le tout en consommant deux fois moins d’antibiotiques et d’antipyrétiques/ anti-inflammatoires qu’eux.
– Le taux d’amélioration clinique de l’anxiété et de la dépression est légèrement supérieur chez les patients de médecins homéopathes par rapport aux malades suivis par des médecins à pratique conventionnelle. Alors que les premiers ont utilisé trois fois moins de psychotropes…
Des résultats probants
L’étude a permis de conclure que l’homéopathie présente une évolution clinique comparable à celle acquise avec des traitements conventionnels, avec une consommation moindre de médicaments (ce qui pose des questions de mésusage et donc de santé publique), et cela sans perte de chance (risque de complications).
Par ailleurs, l’intérêt économique d’une prise en charge homéopathique a fait l’objet d’une publication. Un patient suivi par un médecin homéopathe coûte 35 % de moins à la Sécurité sociale, en prenant en compte le coût de la consultation et le coût de la prescription. Des résultats que devraient regarder les sceptiques.
Un vrai mystère : Les attaques contre l’homéopathie en France depuis un an se concentrent entre autres sur l’inefficacité et le mode d’action. Pour ce dernier, la science doit apporter des explications quant à l’hypothèse de la « mémoire de l’eau ». Rappelons qu’un médicament homéopathique est fabriqué à la suite de multiples dilutions d’une molécule. Ce mélange qui contient bien des molécules actives à l’échelle pondérale (quantifiable) va ensuite être dilué jusqu’à ce qu’il n’y ait plus aucune trace quantifiable. C’est ce mystère qui pose problème aux « scientistes purs ».
L’homéopathie est une pratique très courante en France mais que l’on associe plus volontiers à la prévention du rhume, au traitement des allergies et des maladies cutanées, par exemple, qu’à la régulation du stress et à l’amélioration de la fertilité. Ces petites pilules ont plusieurs avantages : prescrites par un médecin, elles peuvent être remboursées par la sécurité sociale, elles ne risquent pas de « parasiter » le traitement suivi dans le cadre d’une AMP et peuvent utilement le compléter.
Bref, on arrête les dentifrices à la menthe (qui sont connus pour perturber les effets de l’homéopathie) et on fait le point avec un praticien compétent !
1 – Cette pratique repose sur 3 grands principes. Une substance qui provoque chez une personne saine certains troubles est capable de guérir ces mêmes troubles chez une personne malade : c’est la loi de similitude. Les substances utilisées (animales, végétales ou minérales) le sont à très faible dose sans perdre leur efficacité : c’est le principe de l’infinitésimalité. L’homéopathie est une médecine qui traite la personne tout entière et pas seulement la maladie, d’après le principe de globalité.
2 – L’homéopathie fait l’objet d’un débat. Ses détracteurs affirment qu’aucune étude ne vient prouver son efficacité au-delà de l’effet placebo et dénoncent le quasi-monopole dont jouissent les laboratoires Boiron, français, dans la distribution des produits. Toutefois, on estime qu’il existe aujourd’hui 5000 homéopathes diplômés, que 53% des français y ont recours au moins une fois dans l’année et que 30% des médecins prescrivent de temps à autre de l’homéopathie ! Ce constat permet de conclure a minima que beaucoup, praticiens et patients, jugent cette pratique efficace.
3 – En France, seuls les professionnels de santé (médecin, pharmacien, etc.) peuvent porter le titre de homéopathes. Les médicaments sont accessibles sans ordonnance mais lorsqu’ils sont prescrits, font l’objet d’un remboursement à hauteur de 35% par la sécurité sociale.
4 – Comme l’acupuncture, l’homéopathie est efficace uniquement dans les cas d’infertilité fonctionnelle. Elle permet de régulariser les cycles menstruels, l’ovulation et d’améliorer l’équilibre hormonal ainsi que la qualité de la glaire cervicale. Elle favorise également la nidation de l’œuf dans la muqueuse utérine.
5 – Le traitement peut être long : de 3 à 6 mois, car il s’agit d’une course de fond. Attention à l’auto-médicamentation qui n’est pas conseillée, malgré de nombreux sites affichant des produits et des doses pour booster fertilité. Il convient de consulter un homéopathe certifié afin qu’il puisse adapter dosage et médicament à votre profil.
Lire : Homéopathie : le vrai du faux

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