Karl, premier Gilet jaune

En 780 signes, un regard décalé, piquant et ironique sur l’actualité
L’Opinion 19 Février 2019
Il n’y a pas de mystère : quand on est en avance, on l’est partout. Karl Lagerfeld fut le premier Gilet jaune, lui qui revêtit la tunique pour une campagne de la sécurité routière. Personne ne l’attendait là et c’est ce qu’il aimait : surprendre. Grand couturier, roi de la dentelle, star du tweed. Cette âme de Chanel fut aussi le génie de son époque. Il en comprit les attentes, anticipant la nécessité de la médiatisation et l’importance de la mondialisation. Au point d’être reconnu de toute la planète. Partout, si on disait « Karl », on vous répondait « France ». Ce triomphe n’empêchait pas l’autodérision. Il disait : « Je déteste avoir des conversations intellectuelles parce que seule mon opinion m’intéresse ». Il n’a pas fini sa tâche : il va maintenant relooker les anges.
Michel Schifres
mschifres@lopinion.fr

A propos kozett

Deux phénomènes peuvent amener à une manipulation dans la prise en compte des informations par notre conscience : --> Le mirage qui voile et cache la vérité derrière les brumes de la sensiblerie et de la réaction émotionnelle. --> L’illusion qui est une interprétation limitée de la vérité cachée par le brouillard des pensées imposées. Celles-ci apparaissent alors comme plus réelles que la vérité qu’elles voilent, et conditionnent la manière dont est abordé la réalité … A notre époque médiatisée à outrance, notre vigilance est particulièrement requise !
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