Européennes : un premier débat à douze candidats

Le Monde 04/04/2019

Une grande cacophonie ponctuée par quelques passes d’armes : le laborieux débat télévisé, premier du genre, qui a réuni jeudi douze têtes de liste pour les européennes, a rétabli le clivage entre souverainistes et fédéralistes, sans éviter les guerres fratricides. D’abord prévu à neuf, le débat diffusé sur France 2 et France Inter s’est élargi sous la pression des candidats initialement non-invités, à coup de procédure judiciaire. Dans un brouhaha quasi-permanent, où les temps de parole de chacun étaient limités à leur part la plus congrue, ce rendez-vous a permis aux candidats les plus à la peine dans les études d’opinion de tenter de mordre sur les deux favoris, Nathalie Loiseau (La République en marche) et Jordan Bardella (Rassemblement national). Dans le camp des pro-Europe, c’est surtout Jean-Christophe Lagarde (Union des démocrates et indépendants) qui s’est voulu le plus pugnace : « Je refuse de placer des douaniers sur le pont de Kehl à Strasbourg, contrairement à M. Wauquiez et Mme Le Pen. » La majorité des candidats s’est pourtant livrée une critique sévère de l’Union européenne : Jordan Bardella a cité à plusieurs reprises le ministre de l’intérieur italien d’extrême droite, Matteo Salvini, comme modèle ; la gauche, elle, s’en est prise aux « lobbies ».

 

A propos kozett

Deux phénomènes peuvent amener à une manipulation dans la prise en compte des informations par notre conscience : --> Le mirage qui voile et cache la vérité derrière les brumes de la sensiblerie et de la réaction émotionnelle. --> L’illusion qui est une interprétation limitée de la vérité cachée par le brouillard des pensées imposées. Celles-ci apparaissent alors comme plus réelles que la vérité qu’elles voilent, et conditionnent la manière dont est abordé la réalité … A notre époque médiatisée à outrance, notre vigilance est particulièrement requise !
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