L’économie collaborative, un nouveau modèle d’échange

GMF magazine – août 2019 –

Avec le développement des nouvelles technologies, un nouveau modèle socio-économique s’est imposé dans le paysage : l’économie collaborative. Ces nouveaux usages nécessitent parfois de prendre quelques garanties.

Lors du salon du Livre à Paris, en mars dernier, un nouveau site Internet a beaucoup fait parler de lui : Tonbooktoo. Cette plateforme dédiée à la vente, à l’échange et au don de livres souligne combien l’économie communautaire et collaborative touche aujourd’hui tous les usages. Services, alimentation, vêtements… quasiment toutes les activités sont concernées, à commencer bien sûr par le logement et le transport.

L’économie collaborative est basée sur le partage et l’échange de biens, de services ou de connaissances entre particuliers. Ce nouveau modèle économique qui peut être monétaire (vente, location) ou non monétaire (troc, don, volontariat) est porté depuis une dizaine d’années par l’essor de plateformes numériques et notamment d’applications mobiles.

Un nouveau modèle économique

Neuf français sur dix déclarent avoir déjà réalisé au moins une fois une pratique de consommation collaborative (source : ministère de l’Économie, 2015). En France, le secteur a généré 3,5 milliards d’euros en 2016, un chiffre qui pourrait tripler dans les années à venir. Au niveau mondial, cette activité pourrait représenter 335 milliards de dollars d’ici à 2025.

Si l’émergence de nouvelles technologies a indéniablement permis le développement de l’économie collaborative, cette dernière répond toutefois à des besoins nouveaux : l’usage des biens plutôt que leur possession, la préservation de l’environnement, la recherche d’économies ou de revenus complémentaires et la quête de liens entre les personnes.

Appartement, voiture, perceuse, bureaux, cuisine… Aujourd’hui, tout se partage. A chaque usage ses applications mobiles telles Mummyz ou Mijo pour le partage de repas « faits maison ». Amapez-vous ou La Ruche qui dit oui pour l’achat d’aliments directement aux producteurs, Allovoisins ou Frizbiz pour la mise en relation et l’échange entre particuliers, Vinted ou Troc-Vestiaire pour la location, le don, le troc et la revente de vêtements entre particuliers ou même Animaute pour le pet-Sitting (garde d’animaux). 

Chez l’assureur GMF, par exemple, ces nouvelles pratiques sont couvertes via une extension gratuite de la garantie responsabilité civile.

Logement et transport : comment bien se protéger en matière d’assurance

Deux secteurs ont été pionniers en la matière : le logement et le transport. La location de biens immobiliers entre particuliers a été largement popularisée par le site américain Airbnb. Mais l’économie collaborative dans ce domaine s’est également considérablement développées sur les marchés de colocation (Appartager), de l’échange de logement (Trocmaison) ou du logement contre services (Roomlala). toutefois, sur de type de transactions où les risques sont plus importants, les enjeux en termes de garanties des biens nécessitent quelques précautions.

En principe, (mais cela reste à vérifier au près de l’assureur), les garanties du contrat restent acquises à l’assuré lors d’un échange de domicile, comme lors de la location touristique de son logement qui, elle, doit cependant être déclarée au préalable. Il est possible également de souscrire des garanties complémentaires pour couvrir les dommages aux biens de l’assuré commis par l’occupant temporaire.

En matière de location de véhicule à un particulier, quelques précautions sont également à prendre et il est nécessaire de souscrire une garantie spécifique. Dans ce domaine, tout est question d’anticipation…