Si j’ai la 5G…

Le Canard enchaîné – 15/01/2020 – Jean-Luc Porquet –
Et la 5G, vous en pensez quoi ? Rien ? Allons… On nous annonce une révolution technologique majeure, encore une, qui va nous faciliter la vie, une fois de plus, et personne ne saute de joie ? Attention : la 5G ne va pas faire que succéder à la 4G, ce serait trop facile.
Révisions. En 1980, la première génération de téléphones mobiles permet juste de passer un coup de fil. Douze ans plus tard, le 2G permet d’envoyer aussi des textes. Puis, avec la 3G, voilà le smartphone et l’accès facile à Internet. Puis, avec la 4G, la même chose mais en plus rapide. Avec la 5G, tout va de 10 à 100 fois plus  vite. Et avec 1 000 fois plus de connexions possibles. Nos villes (actuellement si stupides) deviendront des « smart cities » : partout, des objets « intelligents », de la télémédecine, des opérations chirurgicales à distance, des drones, des robots, de la maintenance à distance, de la réalité augmentée, de l’immersif. Et partout, de nouvelles opportunités pour le flicage, les intrusions dans la vie privée, le piratage…
On nous promet que, d’ici à la fin de l’année, une dizaine de grandes villes françaises seront équipées. Et, dans dix ans, la France entière. Faut faire vite ! Les États-Unis s’y sont déjà mis, et la Corée du Sud. La France a un an de retard, s’alarme le pédégé d’Orange… Or, la 5G, c’est « un enjeu majeur de compétitivité ». L’argument qui tue. En mars, le gouvernement va mettre aux enchères une grande partie des blocs de hautes fréquences nécessaires à la 5G. Bouygues Télécom, Free, Orange, SFR s’étripent déjà pour en être (et Huawei est en embuscade). L’État empochera 2 ou 3 milliards. Et ce sera parti.
Dix fois plus d’antennes qu’aujourd’hui (contrairement à la 4G, la 5G n’émet pas dans toutes les directions et exige des antennes tous les 100 mètres !). trois fois plus d’énergie (1). Des coûts de réseau trois fois plus élevé. L’achat forcé d’un nouveau portable, évidemment. Et des impacts sanitaires potentiels à propos des quels plus de 3 000 scientifiques, médecins et ONG du monde entier (dont Priartem) (2), sonnent l’alarme :une pétition « 5Gappeal », une journée de mobilisation le 25 janvier (3).
Déployée partout sans évaluation sanitaire ni débat démocratique, la 5G nécessitera, disent-ils, « 20 000 satellites combinés  en orbite terrestre basse et moyenne qui couvriront la terre de faisceaux puissants, focalisés et orientables« . Elle « entraînera une explosion massive de l’exposition inévitable et involontaire aux rayonnements sans fil« .
Une nouvelle technologie qui fait exploser les risques sanitaires, les usages numériques, le pillage des ressources et les dépenses énergétiques – et, en prime, risque de brouiller les prévisions météo (le « JDD », 12/1)…  Au moment où Macron affirme aux valeureux citoyens de la convention climat qu’il est prêt à lancer un referendum sur les questions écolos d’intérêt majeur, voilà un sujet tout trouvé !
SIGNEZ LA PETITION  « STOP A LA 5G »

ou cliquez sur https://stop5g.agirpourlenvironnement.org/

(1) « La 5G est-elle vraiment utile ? » par Hugues Ferreboeuf et Jean-Marc Jancovici (« Le Monde.fr » 9/1)
(2) PRIARTéM, Association nationale loi 1901 reconnue d’intérêt général (10 avril 2018), agréée usagers du système de Santé (arrêté du 31 octobre 2017) et agréée protection de l’Environnement (16 décembre 2017). Première ONG créée sur la problématique « ondes-santé-environnement » Priartem se bat, depuis 2000, pour la protection de la santé et de l’environnement face aux risques liés à l’exposition aux ondes électromagnétiques. PRIARTEM a obtenu, fin 2017, deux agréments nationaux ; celui de la Santé et celui de l’Environnement. Ceci constitue un signe fort de légitimité et de crédibilité et signifie également la reconnaissance officielle de la question « ondes » comme question de santé publique et d’environnement…
(3) 5gspaceappeal.org/the-appeal : Appel international : Stop à la 5G sur terre et dans l’espace !

A propos werdna01

Hors des paradigmes anciens et obsolètes, libérer la parole à propos de la domination et de l’avidité dans les domaines de la politique, de la religion, de l’économie, de l’éducation et de la guérison, étant donné que tout cela est devenu commercial. Notre idée est que ces domaines manquent de générosité et de collaboration.
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