Allemagne – Andrea Nahles, nouvelle patronne d’un SPD déchiré

Andrea Nahles a été élue dimanche à la tête du SPD avec 66,35 % des voix. Une déception. DANIEL ROLAND / AFP
Devant les délégués de son parti, le SPD, Andrea Nahles a prononcé « l’un des meilleurs discours de sa carrière », commente le Tagesspiegel. A 47 ans, elle a été élue dimanche à la tête des sociaux-démocrates allemands. « Cette femme peut-elle sauver la social-démocratie ? », se demande le quotidien. Elle n’a en tout cas récolté que 66,35 % des voix lors de la convention du parti. « 66 %, c’est une claque », affirme Die Welt. Sa conclusion est sans appel : « le résultat de l’élection met en évidence la scission au sein du SPD. » Comme le rappelle Deutsche Welle, il y a un an, Martin Schulz était élu au même poste avec 100 % des voix. Mais il y a eu cette « débâcle historique » lors des élections fédérales de septembre avec seulement 20,5 % des suffrages et le parti a rejoint l’Union chrétienne-démocrate (CDU) dans la coalition au pouvoir, accentuant un peu plus la crise d’identité de la social-démocratie allemande.
Une partie des militants demandent donc du changement. Le problème, c’est qu’après 30 ans au sein des sociaux-démocrates, la première femme à en occuper la tête en un siècle et demi d’histoire est une « vétérane », souligne Focus. Mais c’est bien à elle que revient de « soigner le parti », ajoute Spiegel. Celle que Deutsche Welle décrit comme « un sergent instructeur » plutôt qu’une « analyste ou stratège » a beaucoup parlé de solidarité. « Ce sont des jolis slogans bien sûr mais malheureusement, il faut des stratégies, du contenu », attaque Spiegel. Et comme l’explique Focus, Mme Nahles ne pourra pas convaincre les électeurs allemands si elle ne parvient pas d’abord à convaincre et unifier les siens.
Le Monde 23/04/2018
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